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Tour des Ports de la Manche 2022

Dernière mise à jour : 24 nov.

Le Club Nautique Valeriquais au Tour des ports de la Manche 2022 Ils étaient douze adhérents du club à s'être inscrits pour régater au Tour des ports de la Manche édition 2022. Pour certains, c'était une première participation, mais ils pouvaient compter sur l'expérience de Fabrice Baccala et de Claude Lacroix, skippers aguerris, pour les encadrer et leur faire profiter pleinement de cette édition 2022 qui se déroulait du 3 au 8 juillet 2022. La régate était organisée par le Yacht Club de Granville.

Le parcours :

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3 juillet : De Saint Vaast la Hougue à Cherbourg 4 juillet : De Cherbourg à Dielette 5 juillet : De Dielette à Barneville-Carteret 6 juillet : De Barveville-Carteret à Jersey St Hélier 7 juillet : Le tour complet de Jersey 8 juillet : De Jersey à Granville Les participants :

76 bateaux étaient inscrits au départ pour cette 37ème édition du Tour des ports de la Manche répartis en 4 catégories. Le CNV concourait dans le groupe 2 (flotte blanche) avec Sentosa, l'Océanis 323 de Claude Lacroix, et dans le groupe 4 (flotte rose) avec Phénomène, un des deux Grand Surprise du club avec Fabrice Baccala comme skipper. Pour les équipages du CNV, on pouvait compter sur Flore, Hermione, Marion, Alex, Charles, Jean-Charles, Jean-Claude, Kevin, Martial et Olivier, et bien sûr sur Claude et Fabrice pour gérer toutes ces bonnes volontés, les équipages ayant eu l'occasion lors de cette régate de tourner sur les deux voiliers en fonction des étapes.


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Mercredi 29 juin : L'avant course

Tout en fait a débuté le mercredi 29 juin 2022, avec le convoyage des deux bateaux depuis le club de Saint-Valery-en-Caux vers Saint-Vaast-la-Hougue. Nous avions prévu de faire en route une halte à Dives-sur-Mer.

Pour cette première journée de navigation, Sentosa est parti en éclaireur avec comme équipage Claude (skipper), Charles, Jean-Charles et Jean-Claude. Sur Phénomène, l'équipage comprenait Fabrice (skipper), Hermione, Martial et Olivier.

Si la mer était peu agitée et le vent avec nous pour ce début de route, le ciel s'est quant à lui, au fur et à mesure de notre avancée, très chargé et nous avons essuyé une pluie ininterrompue pendant près de 2h30 après l'estuaire de la Seine. Un véritable torrent coulait de la bôme, mais heureusement nous avons pu nous abriter sous la capote du bateau de Claude. Nous avions toutefois une pensée pour nos camarades derrière nous sur Phénomène qui ne disposaient pas de quoi s'abriter. Heureusement, les cieux se sont ouverts une heure avant notre arrivée à Dives-sur-Mer et nous avions même un petit rayon de soleil au couchant au moment d'aborder l'entrée du port.

L'entrée à Dives se fait avec un grand virage où il faut d'abord serrer les marques vertes puis se déporter à bâbord et longer la voie ferrée car il y a des bancs de sable côté tribord. Une fois dans le port, nous apprécions tout de suite les équipements et le nombre de places disponibles qui nous laissait un grand choix, notamment pour permettre à Phénomène d'être à nos côtés à son arrivée.

Nous attendions alors nos amis de Phénomène et c'est à la nuit qu'ils sont arrivés car ils n'ont pas évité les bancs de sables dans le virage. Heureusement, ils ont pu se sortir rapidement de ce "comité d'accueil" sablonneux peu sympathique et ont pu s'amarrer juste à côté de notre emplacement sur le catway...


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Jeudi 30 juin

Nous sommes restés une journée à Dives-sur-Mer afin de visiter un peu la ville et avons pu apprécier le bon plat de pâtes que nous avait préparé Olivier, notre bosco du jour.


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Vendredi 1er juillet : De Dives-sur-Mer à Saint-Vaast-la-Hougue

C'est avec un très beau temps que nous sommes repartis de Dives. Phénomène était parti la veille. Le vent était favorable et le soleil radieux. Nous avons eu en route à contourner une zone de travaux où un bateau de chantier posait des câbles sous-marins pour de futures éoliennes. Peut-être étions-nous un moment un peu près du chantier car un remorqueur est venu sur notre bord, avec sans doute l'intention de nous dissuader de nous approcher davantage, mais après un moment, il nous a laissés poursuivre notre route.

En approche de St-Vaast-la-Hougue, nous avions le soleil couchant dans l'axe du bateau et c'est à ce moment que sont venus jouer nos copains les dauphins tout autour du voilier. Ils étaient pas loin d'une vingtaine et certains étaient de gros spécimens. Moment magique que nous avons bien apprécié !

Samedi 2 juillet : Journée de préparatifs des bateaux pour la régate à St-Vaast

Marion nous a rejoints. Elle est venue de Caen en voiture. Et Flore, Alex et Kevin arrivés la veille, nous attendaient déjà à St-Vaast. Le matin, nous avions à effectuer les inscriptions des équipages et des bateaux.

Nous avions également au programme de la journée à peaufiner les préparatifs des bateaux pour la course. Un petit tour au marché le matin pour acheter des saucisses frites histoire d'avoir des forces pour les travaux divers qui nous attendaient l'après-midi. Et avec nous, un superbe soleil était présent pour bien débuter la journée.

Fabrice avait confié diverses tâches pour préparer Phénomène et il souhaitait notamment installer un répétiteur (route fond, vitesse, etc.) en pied de mât. Il fallait pour cela trouver de la tôle (inox, aluminium..?). Pas facile ! On a donc un peu joué les ferrailleurs, trouvé un bout d'inox dans une benne du port, et tenté de bricoler un support avec le ponton comme établi, mais c'était peu évident sans outillage approprié, surtout avec de l'inox. Flore et Marion sont donc parties acheter une tôle d'alu et nous avons pu fabriquer notre support avec un outillage minimum digne de Mac Gyver (une lame de scie à métaux, une perceuse, quelques forêts et la rampe du chemin incliné d'accès au ponton comme presse plieuse !).

On avait un certain succès auprès des passants. Mais en tout cas, nous avons réussi à installer et câbler notre répétiteur (on peut voir son affichage rouge sur la photo en bas à droite ci-dessous) ! Et il a été bien efficace durant toute la régate !


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Dimanche 3 juillet : Le grand départ ! De St-Vaast à Cherbourg

Sentosa, le bateau de Claude, en plus de concourir, avait été chargé de la mission de cargo transporteur. A savoir qu'on y avait embarqué le ravitaillement, les boissons et les bagages de trois bateaux (l'équipage belge de "Spip" qui avait des problèmes d'étanchéité et de fuite de gasoil nous a demandé si on pouvait prendre leurs sacs, en plus de ceux de nos 2 bateaux... avec leurs arguments à base de pommes, on n'a pas su dire non !). Voilà ce que ça donnait à l'intérieur de Sentosa !


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On pouvait déjà imaginer comment serait notre séance de musculation pour matosser lors des virements de bord ! Ce qu'on savait moins, c'est ce que nous réserverait le raz de Barfleur !

Nous sortons du port et le public est venu nombreux pour assister au départ de la flotte.


L'organisation a prévu une bouée de dégagement et le départ s'est fait en 2 flottes. La flotte rose et bleue (groupe 3 et 4) d'abord, les jaunes et blancs (groupe 1 et 2) ensuite.

Pour les roses et bleus, le parcours de 30 miles prévoit de contourner la bouée de "Quinéville" en allant vers les Iles Saint-Marcouf avant de laisser la bouée "Le Gavendest" à bâbord pour aller vers le Raz de Barfleur. Pour les jaunes et blancs, la course passe directement par la bouée "Le Gavendest" pour ensuite suivre la même route que les précédents.

Peu avant "Le Gavendest", nous assistons à une collision entre un des voiliers de la flotte et le bateau de "Défi Voile Adaptée", heureusement sans grave conséquence. Une fois passé la bouée, les vents sont au portant et on peut voir tous les spis sortir. Joli spectacle plein de couleurs !


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Plus on avance vers le raz de Barfleur, plus le vent tourne et force est de constater qu'avec le courant à l'opposé du vent, la mer devient bien plus agitée. Avec les hauts-fonds du raz de Barfleur, on commence à se faire secouer et il nous faut passer bien plus au large.

On sera malgré tout pris dans la "machine à laver" pendant près de 2 heures. Charles et moi, nous occupons du matossage. On s'en souviendra encore un bon moment... surtout nos biceps qui auront changé les sacs de bord une bonne dizaine de fois !

Passé le phare de Barfleur, ça se calme un peu même si ça reste encore un peu agité. On retrouve un peu de calme après la bouée "Basse du Rénier".


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On laisse ensuite la bouée "La pierre noire" sur bâbord et peu avant l'entrée dans la grande rade de Cherbourg, nous franchissons la ligne d'arrivée.


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Après le repas du soir de l'organisation, nous allons dans Cherbourg faire un billard et goûter (avec modération !) une bière aromatisée brassée sur place à l'Eldorado. On passe devant la statue de Napoléon sur le chemin du retour vers les bateaux. Certains d'entre nous y ont quelques souvenirs d'escalade ! Une nuit de repos bien méritée nous attend.


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Lundi 4 juillet : De Cherbourg à Dielette

L'organisation nous informe que toutes les flottes auront le même parcours à savoir le numéro 1 (bouées "Fort de l'Ouest", "Basse Bréfort", tourelle "La plate", phare de la Hague, tourelle "La foraine", passage devant le Nez de Jobourg et arrivée avant Dielette entre le bateau comité et une bouée). Il n'y aura pas de passage par Aurigny comme c'était prévu dans le parcours 2.

Dès le départ, une jolie surprise nous attend car les dauphins se mêlent à la fête sur la ligne. Il faut alors conjuguer entre les bateaux qui s'entrecroisent et les sauts des mammifères venus nous souhaiter bonne route. Mais en tout cas, c'est un régal pour les yeux !

Sur la route, nous sommes chanceux car les vents sont au portant et le courant est avec nous. Cela signifie que les spis seront de sortie et que le raz Blanchard nous laissera plutôt tranquille. Le paysage est magnifique et c'est un enchantement de voir tout les spis colorés sur les nuances de bleu du ciel et de la mer.


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Le temps s'écoule entre affinage des réglages du spi, recherche d'une route pas trop au large, admiration de toutes ces couleurs et du paysage de la côte qui défile. On aperçoit même des parapentistes sur la côte qui viennent se jouer du vent et qui doivent voir passer du ciel le spectacle offert de cette flotte aux couleurs de l'arc en ciel.

Mais déjà l'arrivée est en vue, avec un peu plus loin la centrale de Flamanville qui nous rappelle aux réalités même si notre rêverie est encore bien présente avec autant de belles conditions.

On se pose alors doucement dans le port de Dielette et allons profiter le soir d'une bonne table avec un orchestre à proximité sous un barnum et de nos saucisses frites juste avant le coucher du soleil.


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Mardi 5 juillet : De Dielette à Barneville-Carteret

C'est de bonne heure que nous débutons cette journée et toujours sous un soleil radieux.

Voilà l'étape la plus courte de cette régate, mais c'est sans doute pour nous laisser un peu de répit en attendant ce qui nous attend demain et après-demain avec Jersey car les prochaines étapes seront bien plus conséquentes.

Tout semble bien débuter sur Phénomène malgré un départ plutôt moyen. Nous avons "Leroy Merlin" pas trop loin qui est en flotte bleue et nous marchons à une allure légèrement plus rapide. Nous remontons un certain nombre de concurrents et naviguons "l'air décontracté". Sentosa, notre compagnon de club, est un peu plus loin derrière nous et semble prendre un peu plus au large. Un "Grand Soleil 4" est à notre arrière côté tribord et nous remonte, puis finit par nous dépasser.


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Soudain, un bateau sur notre bâbord que nous étions en train de dépasser vire de bord dans notre direction et nous oblige à lofer. Il recommence une seconde fois et vient avec sa barre de flèche déchirer notre spinnaker.

Sur le coup, nous sommes à la fois surpris de ce comportement antisportif et dangereux, mais aussi quelque peu dépités. Fabrice nous aide à encaisser l'incident et nous décidons de poursuivre avec le spi en espérant que la déchirure ne va pas s'amplifier. Nul doute que ce n'est pas ce jour que l'on fera le meilleur résultat.


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Arrivés à Barneville-Carteret, Fabrice contacte une voilerie à Cherbourg et décide d'emporter le spi pour le faire réparer. Il fera le voyage en car. Il revient quelques heures plus tard avec le technicien de la voilerie qui,avec beaucoup de sympathie, a décidé de ramener Fabrice avec sa voiture. Notre spi est réparé et nous pourrons donc rester compétitifs pour la suite.

Pour se changer les idées, certains d'entre nous décident d'aller se détendre en se baignant un peu plus loin à la plage. Pour ma part, je pars en quête dans les commerces locaux d'un "verre en verre vert" pour remplacer celui que Claude a perdu en mer le premier jour du convoyage.

Une petite attention que nous avions décidée en commun pour remercier Claude de sa convivialité, sa sympathie et de tout ce qu'il nous apporte d'enseignements par son expérience au cours de ce périple.

Ce soir-là, c'est poulet, cochon et frites et une petite bière (toujours avec modération !). Et bien sûr, des tas d'histoires à se raconter ! Le bonheur dans cette régate, c'est aussi et surtout ça : un groupe de copains tous plus appréciables les uns que les autres ! Et on les aime ces moments de convivialité !


Mercredi 6 juillet : De Barneville-Carteret à Jersey

Comme nous faisons tourner les équipages, ce jour-là, je suis sur Sentosa avec Claude, Hermione, Charles et Olivier. La route que nous devons prendre fait 30 milles et Claude a préparé notre route à partir de la feuille d'instruction de l'organisation. Comme par endroits il y a pas mal de rochers et de cailloux, on a mis quelques annotations sur notre feuille de marche !

Sur Phénomène, il y a Flore, Marion, Jean-Charles, Alex, Kevin, "Pépyto Martial" et Fabrice. Leur route qui correspond au parcours 2 est quasi-similaire avec juste 6 milles de plus à parcourir du fait de leur catégorie rose.


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Sur Sentosa, compte tenu de notre chargement supplémentaire avec tous les bagages, nous sommes plutôt en arrière de peloton en début de course. Avec les conditions de vent portant, on peut cependant avancer sous spi. Nous arrivons à gagner un peu et à tenir notre rang devant plusieurs bateaux (environ 5 ou 6) et le fait de ne pas être dernier, nous rassure sur notre choix de route et nos réglages. Nous avons même nos amis de Vernon sur un Bavaria 40 de la flotte rose qui nous accompagnent un moment.


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Arrivés à la bouée "petite Anquette", on est surpris de voir toute une flotte quasiment arrêtée avec même des bateaux qui naviguent tant bien que mal suivant une route opposée cherchant le moindre filet de vent. On comprend vite qu'il y a une zone de pétole sévère dans ce lieu.

Nous avons une route un peu plus proche de la côte et ne nous sentons pas aussi déventés que les bateaux qui sont un peu plus au large même si le vent a molli. Alors c'est le moment d'en profiter, et en peu de temps, nous dépassons pratiquement une vingtaine de concurrents.

Inutile de dire que nous avions tous "la banane" à bord !

Il restait encore de la route et les conditions étant revenues pour les bateaux empêtrés dans la mole, ceux-ci ont pu ensuite refaire une partie de leur retard. Mais nous étions satisfaits toutefois de nos choix avec un bateau plutôt handicapé par une surcharge de bagages et de victuailles.

Le temps de croiser la route du Condor qui relie Jersey à St-Malo, nous approchions de l'arrivée devant St-Hélier. Un vieux gréement nous attendait un peu avant la ligne. Il ne nous restait plus une fois la ligne franchie que de trouver à nous amarrer à couple... en 8ème position !


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Après le repas de l'organisation, nous allons le soir faire un petit tour dans St-Hélier. Malheureusement, avec l'heure tardive, nombre de pubs étaient déjà fermés. Et un des seuls bars qui servait encore nous a refusé l'accès car l'un d'entre nous était en tongs ! Dommage... ce sera pour une autre fois !


Jeudi 7 juillet : Le tour de Jersey

On permute une fois encore les équipages. Sur Phénomène, nous avons Hermione, Marion, Fabrice, Jean-Charles, Olivier, Alex et Jean-Claude; et sur Sentosa : Flore, Claude, Kevin, Charles, Martial.

Sur Phénomène, nous faisons le meilleur départ qu'on puisse rêver... Premiers devant toute la flotte ! Un petit plaisir se lit dans nos yeux ! On arrive à tenir cette position environ 30 minutes, mais nos concurrents commencent à nous reprendre. Le plaisir aura été de courte durée, mais on reste décidés de tout faire pour nous battre le mieux possible. La course reste ouverte.

Si dès le départ, l'ensemble de la flotte a pu naviguer sous spi avec de bonnes conditions de portant, il a fallu ensuite tirer des bords car on était parfois au près, parfois au petit largue.

Fabrice a choisi une route plutôt plus proche de la côte. Entre la baie de Grouville, le château et la baie de Ste-Catherine, nous avons du mal cependant à trouver une allure idéale et les manœuvres sont nombreuses. Passé la pointe de la coupe, il faut encore parfois virer de bord en prenant garde aux cailloux et à nos concurrents. On garde toujours une route proche de la côte.


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Passé la pointe Gros nez, on peut de nouveau envoyer le spi. Nous marchons alors assez bien et revenons même sur nos concurrents directs, notamment sur Crédit Mutuel et Mirage.

Soudain, un bruit de choc se produit à l'avant du bateau. On constate que la chape de réa de génois est tombée sur la plage avant. Les rivets ont lâché. Fabrice décide alors d'utiliser la drisse de spi pour gréer le génois. Il faudra monter au mât ce soir pour réparer.


On retrouve devant St-Hélier le vieux gréement que nous avions vu ce matin, la ligne d'arrivée est donc en vue. On termine 6ème avec Phénomène sur cette étape. Et nous sommes 4ème au général de la flotte rose.

Une fois rentré dans le port, nous nous amarrons à un des bateaux du comité. L'avantage est que nous serons à couple de ce seul bateau par rapport au ponton, l'inconvénient est que nous aurons à nous lever plus tôt demain matin car ce bateau sortira de bonne heure préparer l'étape de demain.

Lorsque nos compagnons de Sentosa arrivent, ils sont autorisés à se mettre à couple de notre bateau. Eux ont eu un souci avec la drisse de spi qui s'est décrochée. Ils ont pu récupérer le spi sans problème, mais la drisse et son anneau sont restés en haut de mât.

C'est donc sur les deux bateaux qu'il faut faire une séance de harnais pour monter en tête de mât. Fabrice va réparer le réa sur Phénomène et Hermione se charge d'aller récupérer la drisse de spi sur Sentosa.


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On décide le soir d'aller dans un restaurant. On nous conseille un "Franco Italien" dans lequel, il faut le reconnaître, on mangera très bien et dans une ambiance très détendue !


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Vendredi 8 juillet : La dernière étape - De Jersey à Granville

Au moment où l'ensemble de la flotte quitte le port derrière le catamaran du comité, arrive le Condor St-Malo - Jersey. Certains ont un peu dévié leur route devant la masse impressionnante du mastodonte.


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Compte tenu des conditions, mer plate comme un lac et pas un poil de vent, le comité d'organisation diffère le départ. Ils demandent de les suivre au moteur car le départ sera donné plus loin dès que le vent sera décidé. Il faudra quoi qu'il advienne respecter les heures d'ouverture des portes à Granville.

Pendant les quelques milles au moteur, on peut assister à des scènes amusantes : musique et danse sur le bateau comité, passages multiples du drone pour nous filmer, transmission de café entre nos deux bateaux et quelques membres de notre équipage sur Phénomène qui se décident à la baignade.


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Au bout d'un moment, l'organisation annonce qu'on va pouvoir prendre le départ. Les nageurs remontent à bord, les danseurs de l'organisation reprennent leurs tâches de gestion du départ, la vigilance est de nouveau de rigueur à l'approche de la ligne. Le départ est donné, et comme les conditions de vent montent bien, on envoie le spi.


Le joli spectacle de la flotte avec ses spi colorés s'offre une nouvelle fois à nos yeux, et avec le magnifique soleil, c'est une fois de plus un rêve tout éveillé que nous vivons, sans oublier bien sûr d'essayer de peaufiner les réglages de notre bateau pour obtenir le meilleur résultat.


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La route depuis Chausey est une grande courbe vers Granville. Nous aurons juste à passer les îles Chausey par l'Ouest, en laissant les rondes de l'Ouest sur bâbord, puis la balise "La Cancalaise" sur bâbord, et enfin la bouée "Le Videcoq" toujours sur bâbord avant d'arriver à Granville.

Quelques milles plus loin, nous arrivons devant Granville, étape ultime de la régate.


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Une fois amarrés dans le port, nous attendons nos copains de Sentosa. Lorsqu'ils arrivent, nous apprenons qu'ils ne seront pas classés sur cette étape car arrivés à peine 2 minutes après l'heure prévue par le comité malgré qu'ils étaient 13ème sur 18 sur la ligne dans le groupe 2. C'est un peu rageant pour si peu de temps, mais c'est ainsi.


Après un temps de récupération, nous sommes allés au podium où étaient donnés les résultats.

On trouve l'ensemble des résultats sur le site du Tour des Ports de la Manche :

https://tourdesports50.fr/resultats-2022/


Dans le groupe 2, Sentosa termine 17ème sur 18 inscrits. Claude aurait mérité une meilleure place (dommage pour les deux minutes de retard de la dernière étape qui l'ont pénalisé sur le général). Mais il est certain qu'il reviendra (...et avec nous !) pour la prochaine édition, et cette fois, sans être aussi "navire cargo" pour 3 bateaux, mais en véritable concurrent ! Merci à toi Claude !

Dans le groupe 4, Phénomène termine 5ème sur 24 inscrits à 2 points seulement de Mirage qui fait 4ème. Bravo à Fabrice, notre skipper, sur Phénomène pour tout ce qu'il nous a appris et pour son esprit amical tellement appréciable !

Nous pouvons tous les douze être fiers de ce résultat commun car ce fut non seulement un travail d'équipe auquel nous sommes tous associés, mais aussi une belle aventure humaine avec des gens d'exception que j'ai appréciés chaque jour.

Merci à vous tous. Je suis vraiment heureux d'avoir partagé ces moment avec vous, mes amis. C'était vraiment "que du bonheur" ! Et je sais par avance que nous n'avons tous qu'une envie : c'est de remettre ça pour la prochaine édition !

Je remercie aussi Martial et Jean-Charles pour certaines photos qui sont venues compléter les miennes.

Je complèterai bientôt ce reportage par un complément sur le convoyage retour de Sentosa dans un autre article à suivre. Nous avons effectivement décidé Claude, Charles, Jean-Charles et moi-même, de prendre un itinéraire "vacances" pour le retour, qui mérite qu'on s'y attarde un peu. Je laisse la liberté aux équipiers de Phénomène de faire un petit résumé de leur retour vers St-Valery-en-Caux s'ils le souhaitent.

Et puis, avant de clore celui-ci, je veux dire à mes équipiers que j'ai dû garder quelques anecdotes de côté pour ne pas faire trop long, mais je suis sûr qu'ils se souviendront notamment :

  • De la pêche à la tong dans le port de St-Vaast-la-Hougue

  • De l'atelier chantier sur les pontons

  • De "attention le câble" !

  • De l'épisode branchement électrique à Cherbourg

  • De la réparation des toilettes de Sentosa avec une latte de GV (grand merci à Flore, Alex et Kevin !)

  • De Phénomène version boîte de nuit

  • Du laçage des lacets d'Olivier

  • De notre "guide" dans les rues de Jersey pour trouver un bar ouvert

  • De l'embuscade

  • De "Money" de Pink Floyd

  • De "c'est bien ce qu'on fait !"

  • ...je vous laisse compléter !


A bientôt les copains !

Article rédigé par Jean-Claude pour le CNV



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