Les grandes vacances de Mariehamn 3 en juin 2020 première partie du Havre à Brest
- jlmaral
- 15 janv. 2021
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 23 nov.
Equipage : Jonas, Donald, Jean-Luc
Au départ, tout commence par une mise à l’eau après quelques vérifications et préparatifs. Sur cette photo, on peut remarquer que Mariehamn 3 est un dériveur intégral, type Allure 44.


Le parcours, avec certaines des étapes.

Départ du Havre : Nous apercevons au loin la statue toute récente de cet endroit que les havrais appellent le bout du monde, juste au pied du cap de la Hève.

Le temps est beau, et le bateau marche bien par un vent de 12 nœuds au travers. Jonas est le plus agile et tonique de l’équipage. C’est aussi le plus jeune. Mais la houle lui apporte comme un peu de mal de mer. Alors il règle son problème en dormant.

Nous arriverons à Cherbourg au milieu de la nuit et dormirons devant le port de Chantereine avant de profiter des conditions météo clémentes et de foncer sur Guernesey et Saint Peter. Epidémie de Covid oblige, nous avons passé la nuit sous pavillon jaune, sans débarquer, sans même entrer dans le port, mais sur une bouée normalement pas vraiment destinée aux Français de passage dans la crique au sud de l’entrée du port, sous les murailles du fort. Nous étions seuls. Situation tout à fait exceptionnelle à Saint Peter généralement surpeuplé. Pour ceux qui connaissent l’endroit, j’affirme que la photo a effectivement été prise telle quelle, sans retouche. Nous étions vraiment seuls.

Le lendemain, avant que le douanier Anglais n’ait sellé son cheval, nous étions partis pour l'île de Bréhat où nous savions que nous passerions deux jours pour laisser passer une dépression un peu creuse, et surtout, impliquant un vent d’Ouest dans lequel Mariehamn n’est pas à l’aise puisque nous allons justement plein Ouest. Deux nuits passées à la corderie par un temps de chien. Le vent fut fort, la pluie drue. Le mouillage posé avec soin par Donald a fait merveille.

Nouveau départ pour une autre île, Batz. Juste après le chenal d’entrée du Trieux, cap à l’Ouest et passage devant les Haux de Bréhat et son phare.

Sur la route, arrêt aux sept îles et balade sur la seule île où le débarquement est autorisé. Peu de monde là aussi. Les fous sont libres !


Je parlais des fous de Bassan qui teintent de blanc le rocher le plus à l’est de la réserve bien sûr. Nous, nous sommes raisonnables, pas fous du tout.

A Batz, promenade et courses chez Thérèse, la seule épicerie de l’ile ouverte toute l’année. Nous étions en manque de chips et de cacahouètes. Et la vie à bord d’un voilier ne peut se concevoir sans ces produits qui sont bien connus pour éloigner le mal de mer et le froid humide qui transperce les os quand le temps est mauvais.


Puis direction le pays des Abers avec un arrêt à Correjoux, merveilleux endroit si l’on a un bateau d’échouage et que la houle n’est pas trop grosse. On note une particularité à l’entrée du "port naturel". La cardinale a perdu son cône supérieur. Alors de loin, on ne voit qu’un cône pointe en l’air. Et comme il est très rouillé, il a l’air rougeâtre et cylindrique. Ce qui ne veut pas dire tout à fait la même chose. Nous avons fait une entrée à très faible vitesse, les yeux sur le sondeur, sur la carte… Hélas, nous étions tellement préoccupés que nous n’avons pas pris de photo. Il faudra donc qu’on y retourne. L’accès à Correjoux n’est pas évident quand on ne connait pas. Mais l’endroit vaut le coup par temps calme car il permet d’éviter l’Aber Wrach et les inconvénients de son port.
Sur la route, un coucher de soleil.

La sortie de Correjoux, le long de la côte et des cailloux, nous fait passer très près du phare de la Vierge, énorme colonne en érection.

Puis près du phare du Four, toujours aussi coquet par temps calme.

Avant d’arriver au mouillage de Portsall. Endroit idyllique, mer bleue, roches noires, soleil (enfin le lendemain matin, car on y est arrivé par grisaille et crachin). On notera que la couleur des rochers est due à la présence d’oxyde de fer et non à des restes de pollution de l’Amoco Cadiz. Objectivement, nous n’avons rien vu qui aurait pu être identifié comme du vieux pétrole. Voici Mariehamn mouillé près de la plage derrière les cailloux.

Ensuite, ce sera Camaret. Il faut toujours passer par Camaret, puis Douarnenez et la ballade au musée flottant, et enfin une entrée sur Brest toutes voiles dehors et un goulet à plus de 10 kn dérive relevée.

Ne dites pas à Fabrice B que nous avons fait ça sous gennaker tangonné, et non sous spi. Il pourrait ne pas approuver.
Ensuite, Florence et Laure, les deux femmes de ma vie (ma compagne et ma fille) sont arrivées. Et mes deux équipiers ont remonté la voiture en Seine-Maritime afin qu’elle soit disponible pour les équipiers du mois d’après.
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